mardi 27 février 2007

ATTENDRE INDÉFINIMENT

J'aime le cinéma.
J'aime les films.
Un film bien réalisé hypnotise l'homme au point où il ne peut plus détacher ses yeux de la surface de projection.
Il est tout de même incroyable d'avoir comme objectif d'agir sur la fascination collective ; c'est en ce sens que le métier de réalisateur est puissant. Réussir à brillamment arracher des individus à leur quotidien, partout dans le monde, sans que la présence physique ne soit nécessaire, je dis chapeau !
La réalisation se situe à mes yeux en haut d'une certaine échelle, peut-être celle des métiers de l'image.
Elle requiert un large spectre de capacités passant par adaptabilité, imagination, esprit de synthèse, énergie, confiance en soi, communication claire, prise de responsabilité, écoute, observation, discernement, prise de décision, disponibilité mais concentration, et j'en oublie.
Un réalisateur doit faire face à une multitude de paramètres, dont le nombre surpasse celui auquel est confronté le graphiste finissant une affiche de théâtre.
Outre l'image, le son et le temps participent, entraînant leur cortège de solutions à trouver.

Oui, j'aimerais vraiment savoir jongler convenablement avec temps, image et son.
Réalisateur de rêve.
Il faut s'y mettre, car pour l'instant je "graphistole".
Et vous ?

lundi 26 février 2007

J'avais espéré un instant utiliser ce lieu d'expression de manière curative.
Je préfère changer d'avis.
Ici, personne n'est gentil, personne ne cherche à se soigner ni à soigner les autres, personne n'offre de cadeaux.
Nous sommes juste dans mon territoire.
Et c'est déjà beaucoup.

vendredi 23 février 2007

AMES SENSIBLES S'ABSTENIR


Si vous continuez votre lecture, vous allez vite avoir envie de l'arrêter.
C'est une histoire atroce.

Cette après-midi, je décide de mettre un peu d'ordre dans ma chambre.
Il y a ce tas de petits cartons, là, rempli de bric à brac, trônant à côté de mon bureau.
Je m'approche des petits cartons. Ils sont deux, empilés l'un sur l'autre, dans un piètre état. Bons à jeter.
J'en soulève un.
Mais pourquoi ai-je cette sensation qu'ils ne sont pas comme avant ?
Posant le premier plus loin, j'ausculte le contenu du deuxième. Une multitude de petits sachets étiquetés, emplis d'éléments divers ; je me rappelle bien les avoirs tous remplis un par un ces petits sachets.
J'en saisis une poignée dans ma main. Une odeur pestilentielle me prend au nez. Les sachets sont collés les uns aux autres. L'odeur est insupportable. Un des rectangles transparents tombe au sol et attire mon attention : il est recouvert d'un liquide rouge poisseux sur un côté, le reste étant plutôt jaunâtre.
Je m'approche.
Du SANG.
Non, je ne rêve pas, c'est bien du sang. Je regarde fébrilement à l'intérieur de la boîte et y trouve un petit cutter. Aucune trace de sang sur sa lame, il paraît neuf, il a encore sa protection en plastique.
Les scénarios les plus fous tournent subitement sous mon crâne, j'observe avec horreur la tâche de sang et le reste de mes sachets collés les uns aux autres. J'étais si fière d'avoir réussi à tout étiqueter ! Maintenant c'est terminé, les écritures sont noyées, les plastiques sont collés ; et surtout l'odeur, l'odeur est inimaginable ! Il est vrai que cela fait plusieurs jours que je sens confusément cette odeur, sans savoir d'où elle vient. J'en avais de vagues effluves de temps à autre, assez pour en être agacée.
Personne n'a pu se couper, laisser couler le sang dans le carton, et partir. A moins que cette matière ne soit le résultat d'un sang coagulé depuis longtemps.
Quelle horreur ! L'image du médecin légiste surgit, celle des meurtres sanglants de "Seven", des enquêtes policières. Et dire que ces gens sont en contact avec ce genre de matière au quotidien. La réalité des fluides.
Puis l'image du chat.
Ce chat malade.
Ce chat famélique. Le chat de mon amie.
Chez elle la caisse était par terre. Le chat aussi. Cela explique l'odeur. Cela explique le sang, le jaune, le collant.
Je suis en prise avec l'empreinte infecté et sanglante d'un chat sur mes outils de travail.
Que faire ? Impossible de tout jeter. Il faut laver. Et ça colle. C'est atroce. En plus mon invité ne va pas tarder, je dois me dépêcher.
J'ai mis prestement les sachets poisseux dans un sac plastique sur le balcon, la caisse en carton toute imbibée à côté en fermant la fenêtre de toute mes forces.
En cemoment ils sont là, dehors.
Ils m'attendent tous les deux. J'en ai des hauts le coeur. Pourtant il va falloir y aller, plonger la tête la première dans cet enfer pour récupérer mon précieux travail qui m'attend niché au creux de ces sachets plastiques hermétiques.
Il est 3:08.
Vous étiez prévenus.

jeudi 22 février 2007

NE PAS COMPARER AVEC SON NOMBRIL

NE PAS CRITIQUER LES ABOIEMENTS

NOM D'UN CHIEN ! Je crois que ça avance !
Il serait fastidieux de faire le rapport détaillé de mes horaires de lever et de coucher, surtout que ce genre d'information n'intéresse personne, pas même moi. Cependant, je peux assurer que je sens un léger changement, un mouvement discret, un début de variation.
Pour mon entourage, ce mouvement reste totalement imperceptible évidemment ; dans cette entreprise, rien ne sert de compter sur les autres ou de se comparer à eux je l'ai bien compris.
La seule force qu'il faut utiliser, c'est la mienne.
De plus, me voilà enfin réinscrite dans un club de sport.
Ma vie va changer !
Nom d'un chien !

mercredi 21 février 2007

02:15

Aux armes !
Tremble donc lit de malheur, j'arrive !

mardi 20 février 2007

NE VRAIMENT PAS LIRE

Dussé-je me transformer en bouledogue français, je ne lâcherais plus le morceau jusqu'à nouvel avis.
Je tiens le bon bout !
Récapitulons
Hier soir
coucher : 1h30,
endormissement : plus tard évidemment
éveil : 13h15 je crois
lever : 13h30
Je ne suis pas encore très fière de moi mais ça viendra en son temps.

Pour se détendre, voici un clip réalisé par Edouard Salier et son équipe ( Marthe, Mimo, Zavounet, Fabien, Dadou et moi) que je salue tous bien bas ! Merci d'exister, vous excellez !

lundi 19 février 2007

SOMMEIL FRANCAIS (partie une)

J'avais un peu présumé de mes forces.
Couchée comme une fleur à 10h00, espérant, au de vu l'heure tardive, me réveiller à 14h grand maxi. Peine perdu. Je n'ai entendu ni mon réveil ni mon portable sonner, signe de sommeil profond, et j'ai finalemnt émergé à 15h30.
Mais ce n'est que partie remise.
Etrangement, je m'étais fait la réflexion qu'en ouvrant un blog sur le sujet j'allais forcément me rendre compte qu'il était assez répandu et lorsque j'ai regardé ma boîte mail ce "matin" là, j'avais un petit mot me signalant de regarder 'dis moi comment tu dors' un numéro "c'est dans l'air", émission télévisée.
Je vais restituer au mieux les informations que j'y ai pêchées (tous les chiffres cités ont été prononcés par les intervenants).

0
Trop peu dormir se nomme "insomnie", trop dormir "hypersomnie".
Ces termes font leur apparition dans les dictionnaires dans les années 30.
L'un des intervenants en parlait comme un problème majeur de santé publique ; on peut les qualifier de "pathologie du sommeil".

La situation en France a de quoi alarmer quelque peu : en 2005, 85 millions de boîtes de psychotropes ont été vendues. C'est énorme. Cela signifie qu'aux problèmes de sommeil, les médecins n'ont apparemment qu'une seule solution à proposer, la prescription de médicaments. Cela ne résout bien évidemment en rien le problème, l'accentuant même. Mais ne les blâmons pas trop, ce n'est pas de leur faute ; en effet, durant leur 8 années de médecine, seulement 3 heures sont consacrées aux troubles du sommeil. C'est dérisoire (surtout si on se dit qu'il y a probablement d'autres sujets bénéficiant d'aussi peu de temps d'enseignement). A qui la faute alors ? A personne. C'est le manque de prise en considération de ce problème en tant que problème de santé publique qui nous conduit à pratiquer la même méthode de soin médicamenteuse qu'en 1940. Malgré les progrès indéniables de recherche en la matière, les psychotropes ne sont pas une solution satisfaisante.

En 2 ans, les Français ont perdu 2 heures de sommeil !
Une personne sur deux se plaint de problèmes à ce sujet.
30 à 40 % de la population dit avoir souvent des petits problèmes.
9 à 10 % sont des insomniaques chroniques.
Malheureusement, l'insomnie est banalisée. Il ne vient à personne l'idée d'aller consulter un médecin quand il n'arrive pas à trouver le sommeil au bout de 20 minutes dans son lit.

"Le mauvais éveil est la cause du mauvais sommeil."
Se priver de sommeil rend anxieux, nerveux. A long terme, cela peut engendrer des problèmes de dépression.
Tout cela est une histoire de rythme. Comme il est impossible de ne pas dormir, le retard de sommeil ne fait qu'amplifier "la dette de sommeil", et/ou décale ce qu'on appelle les rythmes circadiens (rythmes biologiques veille /sommeil).

Bref, dans l'idéal, il faudrait se débrouiller pour réveiller les gens le jour, et les faire dormir la nuit, c'est bien ce qu'on pensait tous.

DÉBUT DES HOSTILITÉS

Allons directement dans le vif du sujet.
Telle que vous me lisez maintenant je suis assise sur ma chaise de bureau en face de mon écran d'ordinateur. En haut à droite de l'écran, l'horloge indique 6:54, une heure un peu trop tardive pour être éveillé lorsqu'on n'a pas dormi.
Nous voici donc en plein centre de ce que nous pouvons qualifier de problème : je n'arrive pas à me coucher. Oh, je ne suis pas insomniaque, non, j'aime dormir, j'adore ça. Mais il m'est très difficile de me coucher à des heures normales, et donc de me lever à des heures normales.
La nuit, je m'occupe, je trouve toujours quelque chose qui m'empêche d'aller dormir.

Je viens de finir brillamment mes examens, et me voici lâchée dans l'existence, diplôme en main, avec la ferme obligation de me mettre à gérer mon temps correctement pour pouvoir faire quelque chose.
Car, comble de difficulté, j'ai choisi un métier où le gestionnaire de ma journée, c'est moi. Je suis indépendante.
Les avantages sont indéniables pour moi qui suis doté de manière si charmante d'un caractère du cochon.
.::.Puisque je l'évoque, je souhaite d'ailleurs à tous une bonne année du cochon, car il se trouve que le nouvel an chinois le fêtait aujourd'hui.::.
Factuellement, mon caractère de cochon m'interdit de supporter une quelconque autorité pendant plus d'un mois, si j'estime l'activité inintéressante. Le bon côté est que je n'ai pas le choix, je dois gagner de l'argent avec ce que j'aime. Et ça tombe bien car j'aime les challenge.

Dans la lignée de l'arrêt de la cigarette par la seule force de ma volonté, me voilà en train de m'attaquer à cette insomnie galopante qui cache, à mon avis, un déséquilibre plus global.


Comment saurais-je lorsque j'aurais réussi ?
Une première chose à se mettre en tête : je n'aurais jamais réussi. Non. Crier victoire c'est relâcher sa vigilance devant les premiers progrès. L'objectif à atteindre est de réussir à reconfigurer mon horloge biologique à des horaires humains, c'est-à-dire se lever LE MATIN et se coucher LE SOIR. L'heure du réveil matinal fini à mon sens lorsqu'on arrive dans les doubles chiffres (10h, 11h, etc). L'idéal à atteindre étant de réussir à se lever naturellement vers 8h30 / 9h00 du matin.
Quant au soir, je décrète qu'il termine à l'arrivée des chiffres simples, c'est-à-dire 0h.
Le matin doit retrouver sa place de matin et le soir sa place de soir pour que je puisse articuler mes journées de manière décente.

.::.Au passage, aparté
J'ai honte de ce soi-disant "problème". Il y a tellement d'autres choses mille fois plus importantes dans le monde, que je me sens fat d'être à ce point-là centrée sur mon petit nombril et ses idioties de gamine de 28 ans (ciel ! je devrais déjà avoir passé l'âge).
Contre-attaque : c'est parce que ce "problème" est idiot qu'il faut s'atteler à le résoudre le plus vite possible pour en être débarrassé. Il n'y a pas de honte à vouloir faire évoluer les choses.::.

Quels moyens vais-je mettre en oeuvre pour réussir à retrouver un rythme normal ?
J'essaie déjà d'y travailler mollement depuis une semaine. Je tente de me lever coûte que coûte pas trop tard, quelle que soit l'heure à laquelle je me suis couchée, sans faire de sieste l'après-midi (ou une très courte si je n'ai pas du tout dormi et que je suis épuisée, en hypothermie). Mais la preuve de mon échec de cette semaine est qu'il est présentement 7h26 et que je ne dors toujours pas.
Il est donc nécessaire de fixer des objectifs beaucoup plus clairs. Essayons de rester réalistes.
Je dois réussir cette semaine à
• atterrir dans mon lit tous les soirs à maximum 1h00 du matin, et de m'y détendre
• me lever tous les jours pas plus tard que 12h00
Cela veut dire que lorsque je vais aller dormir tout à l'heure, que je dois ABSOLUMENT être debout avant 12h01, et ce, même si je tombe de sommeil. La réussite de cette entreprise en dépend.

Parallèlement à ça, je vais demain (tout à l'heure) me réinscrire au club de sport. La pratique RÉGULIÈRE d'un sport aide l'organisme à rééquilibrer ce que mes nombreuses heures derrière l'ordinateur tendent à déséquilibrer. Il va donc falloir veiller à trouver des cours qui me conviennent et m'y rendre ponctuellement. mais ne mettons pas la charrue avant les boeufs, je m'attaque à une entreprise de longue haleine qui est celle d'ACQUÉRIR UNE DISCIPLINE PERSONNELLE.

Autre chose que j'aimerais réussir à pratiquer régulièrement : mes vocalises de chant lyrique. Outre le fait qu'elles apprennent à chanter, cela me fait pratiquer des exercices de respirations qui me semblent indispensables pour arriver à me détendre.
J'ai l'enregistrement sur MD et cela fait 3 jours que je me dis tous les jours que je vais réussir à m'y mettre une petite heure, en vain. Les murs de chez moi ayant la perméabilité sonore de pans de papier, il me reste un vieux fond de blocage qui me faisait probablement attendre la fin du week-end pour éviter que la totalité de mon immeuble entende mes glapissements.


C'est ce qui s'appelle une entrée en matière ! Quel programme ! Je vais presque réussir à me faire peur si je continue.
Trèves de bavardage, la concentration ne doit pas se relâcher jusqu'à nouvel avis sur ce point particulier : les heures de lever (12h max) et de coucher (1h max) obligatoires. Aucune dérogation ne sera acceptée. En cas d'invitation impromptue chez des amis, trouver des solutions, au pire se dire que notre carrosse va se transformer en citrouille.

J'AI OUBLIE DE PENSER, DONC


Je cède.
Moi aussi, me voilà tombant sous l'emprise de ce gouffre : un blog.
Plusieurs choses me poussent à ouvrir ce bog.
• Premièrement
Mes écrits doivent avoir un lieu d'expression libre et officiel. Cela fait bien trop longtemps qu'ils n'ont pas la place qu'ils méritent.
• Deuxièmement
Une des mes très chères et estimée amie a pris la décision récente d'en ouvrir un en toute confidentialité. Je l'imite. Ce n'est pas très louable je l'admet.
• Troisièmement
Cet espace est un lieu temporaire de réflexion sur mon quotidien, avec l'objectif d'en tirer quelque chose mais quoi, nous verrons.