mercredi 3 février 2010

Chasse ouverte



La fille est resté dans le club. Cette fille n’est pas comme les autres. Elle a un côté «poussin». Peu importe si les poussins ont des plumes et grossissent comme des dindes ensuite... Celle-ci est spéciale. Lui-même se sent différent des autres : il a un côté «lapin». Il lui faut cette fille, absolument. Il faudrait qu’il l’attrape, mais comment ? A l’aide d’un filet ! Oui, mais elle risque de s’envoler. Un grand drap alors ? Non, elle pourrait s’étouffer et ressembler à un poulet mort... il ne faudrait pas mettre des plumes partout.



S’il réussit à l‘attraper, il peut l’emmener chez lui et la présenter à ses parents. Il pourra aussi la présenter à ses tantes, à ses cousins et à son oncle Paul. Ensemble ils formeront une belle famille, une famille de lapin-poussin. Mais avant toute chose, il doit la capturer, sans se faire remarquer.



Il rebrousse chemin. Une meute de lapin marche autour de lui. Son regard cherche la fille-poussin, toujours aussi belle, toujours aussi spéciale. Il ne la voit pas, mais trouve quelques plumes. Il ne peut pas se contenter de ramener ces plumes chez lui, il lui faut la fille entière.



De plus en plus agité, il arpente le perron de l'entrée du club.
Où est-elle ? Comment faire pour l'avoir pour moi tout seul ?
Il a chaud, il marche vite, il halète. Elle, ailes, plumes, poule et dinde !
Un capharnaüm peuple son esprit, ses enjambées se précipitent.
Elle, ailes, elle, aile, elle, aile,elle, aile, elle, aile, elle, aile, elle, aile, PAN !
Il est mort.