lundi 19 février 2007

SOMMEIL FRANCAIS (partie une)

J'avais un peu présumé de mes forces.
Couchée comme une fleur à 10h00, espérant, au de vu l'heure tardive, me réveiller à 14h grand maxi. Peine perdu. Je n'ai entendu ni mon réveil ni mon portable sonner, signe de sommeil profond, et j'ai finalemnt émergé à 15h30.
Mais ce n'est que partie remise.
Etrangement, je m'étais fait la réflexion qu'en ouvrant un blog sur le sujet j'allais forcément me rendre compte qu'il était assez répandu et lorsque j'ai regardé ma boîte mail ce "matin" là, j'avais un petit mot me signalant de regarder 'dis moi comment tu dors' un numéro "c'est dans l'air", émission télévisée.
Je vais restituer au mieux les informations que j'y ai pêchées (tous les chiffres cités ont été prononcés par les intervenants).

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Trop peu dormir se nomme "insomnie", trop dormir "hypersomnie".
Ces termes font leur apparition dans les dictionnaires dans les années 30.
L'un des intervenants en parlait comme un problème majeur de santé publique ; on peut les qualifier de "pathologie du sommeil".

La situation en France a de quoi alarmer quelque peu : en 2005, 85 millions de boîtes de psychotropes ont été vendues. C'est énorme. Cela signifie qu'aux problèmes de sommeil, les médecins n'ont apparemment qu'une seule solution à proposer, la prescription de médicaments. Cela ne résout bien évidemment en rien le problème, l'accentuant même. Mais ne les blâmons pas trop, ce n'est pas de leur faute ; en effet, durant leur 8 années de médecine, seulement 3 heures sont consacrées aux troubles du sommeil. C'est dérisoire (surtout si on se dit qu'il y a probablement d'autres sujets bénéficiant d'aussi peu de temps d'enseignement). A qui la faute alors ? A personne. C'est le manque de prise en considération de ce problème en tant que problème de santé publique qui nous conduit à pratiquer la même méthode de soin médicamenteuse qu'en 1940. Malgré les progrès indéniables de recherche en la matière, les psychotropes ne sont pas une solution satisfaisante.

En 2 ans, les Français ont perdu 2 heures de sommeil !
Une personne sur deux se plaint de problèmes à ce sujet.
30 à 40 % de la population dit avoir souvent des petits problèmes.
9 à 10 % sont des insomniaques chroniques.
Malheureusement, l'insomnie est banalisée. Il ne vient à personne l'idée d'aller consulter un médecin quand il n'arrive pas à trouver le sommeil au bout de 20 minutes dans son lit.

"Le mauvais éveil est la cause du mauvais sommeil."
Se priver de sommeil rend anxieux, nerveux. A long terme, cela peut engendrer des problèmes de dépression.
Tout cela est une histoire de rythme. Comme il est impossible de ne pas dormir, le retard de sommeil ne fait qu'amplifier "la dette de sommeil", et/ou décale ce qu'on appelle les rythmes circadiens (rythmes biologiques veille /sommeil).

Bref, dans l'idéal, il faudrait se débrouiller pour réveiller les gens le jour, et les faire dormir la nuit, c'est bien ce qu'on pensait tous.

1 commentaire:

- a dit…

insomnia en liberté